PSA dans la tourmente ?

Publié le par le syndicat

Chez PSA Peugeot Citroën, un comité de groupe européen est convoqué mercredi, dans la foulée de la publication du chiffre d'affaires des neuf premiers mois, qui s'annonce en dessous des attentes. Les syndicats redoutent un gros coup de frein sur la production, après les premières mesures prises en septembre et octobre. Fin décembre, les usines pourraient chômer plus de deux semaines au lieu d'une. Un comité central d'entreprise extraordinaire est attendu mi-novembre, pour aborder la dimension française du sujet. En septembre, le groupe aux deux marques n'a pas pu produire 45.000 voitures prévues à son planning, en raison des problèmes informatiques de son principal fournisseur de vis, Agrati. Une bévue ayant provoqué une chute de ses ventes européennes de 13,9 % en septembre, malgré plusieurs lancements récents, comme la DS4 ou la 508, dans un marché en légère hausse (+ 0,6 %).

Au-delà de ce problème, plusieurs sites industriels se sentent menacés à plus ou moins long terme, notamment Aulnay-sous-Bois et Sevelnord, près de Valenciennes. Et ailleurs, les intérimaires sont en sursis. Depuis plusieurs mois, l'état-major de PSA cherche à corriger une certaine dérive de son plan de performance, qui a pris du retard au premier semestre.

Ce plan vise à améliorer le résultat opérationnel de 3,7 milliards d'euros sur la période 2010-2012, dont 55 % par la réduction de coûts et 45 % grâce à la politique commerciale (montée en gamme, maîtrise des prix, etc.). La réalisation du second volet étant de plus en plus incertaine, « il nous faut accélérer les réductions de coûts » , martèle depuis plusieurs semaines le président Philippe Varin, qui a lancé dès juillet une cinquantaine de groupes de travail dans ce but.

En attendant de telles mesures, les analystes prédisent pour la plupart une prochaine révision des objectifs. « La probabilité de plus en plus forte que le groupe n'atteigne pas ses objectifs financiers déjà révisés en baisse en juillet risque de peser sur le titre à court terme », souligne par exemple Natixis, qui a abaissé sa recommandation.

 

Source les échos

 

 

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